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[Scène : Chez Joey et Michael.]

Joey: Est-ce que je sens la soupe de pattes au poulet de maman ?

Gina: C’est exact. Une canette de Lipton et un hot dog haché.

Joey: Mec, cette femme sait cuisiner ! (Il remarque que Gina sourit.) Pourquoi es-tu si heureuse ?

Gina: Michael. Il est malade.

Joey: Et c’est une bonne chose ?

Gina: Oui, un enfant malade a besoin de sa mère. Je suis de nouveau indispensable.

[Michael entre]

Gina: Oh, regarde le. (A Michael) Tu es si pâle.

[Michael la regarde d’un mauvais œil.]

Joey: Mec, tu as une sale tête.

Michael: Je me sens mal. Je pense que j’ai la grippe.

Gina: Oh, ne me donne pas de faux espoirs ! Viens t’asseoir chéri. Il faut que je prenne ta température. (A Joey) Tu as un thermomètre ?

Joey: Euh, je crois que oui. Lorsque j’ai quitté Des Jours et Des Vies, j’ai emmené une boîte remplie de trucs.

[Il sort une boîte du placard.]

Gina: Ils t’ont laissé prendre tout ça ?

Joey: Quand tu mets tout dans ton pantalon, ça ne semble pas les déranger.

Michael: (Regarde quelques objets) Pourquoi est-ce qu’il y a des choses écrites dessus ?

Joey: Oh c’est mon texte. J’utilisais les accessoires comme antisèche lorsque je devais retenir du jargon médical.

Michael: (lit sur un des objets) « Bonjour, je suis le Docteur Ramoray. » ?

Joey: Il m’a fallu vingt prises. Ca me rend nostalgique de revoir tout ça. Toutes ces années à jouer un docteur, j’ai l’impression d’en être devenu un. Et c’étaient mes outils. (Il sort divers objet.) Marteau pour genoux. Regardeur d’oreilles. (Il sort un stéthoscope et le met autour de son cou.) Collier.

[Générique]

[Scène : Un studio d’audition. ]

Joey: Salut, je suis la pour le rôle de l’Homme Outré.

Femme: Signez ici.

Joey: C’est hors de question ! ! ! ! Désolé, on a du vous le faire toute la journée, hein ?

Femme: Non, en fait vous êtes le seul.

Joey: (sourit) Très bien.

[Joey s’assoit entre deux gars. Il engage la conversation avec celui à sa droite.]

Joey: Il y en a du monde pour un si petit rôle.

L’homme : Il n’y a pas de petit rôle, que des petits acteurs.

Joey: Vous voulez dire… des enfants ?

L’homme : J’ai besoin de relire mon texte.

Joey: Pas moi. Je l’ai ici en entier. (Il indique sa tête. Puis il réfléchit une minute.) Non.

[Joey essaie de regarder sur le script de l’homme, mais celui-ci s’éloigne. L’homme sur sa gauche lui propose de regarder. ]

Brian: Salut Mec, tu as besoin de jeter un œil ?

Joey: Oh merci. (Il regarde le script.) Oh, ça y est. C’est bon.

Brian: Je m’appelle Brian Michael David Scott.

Joey: Ca fait beaucoup de prénoms.

Brian: Je suis beaucoup d’acteurs.

Joey: Je m’appelle Joey Tribbiani.

Brian: Oh je t’en prie, je sais qui tu es. Le docteur Drake Ramoray. Je suis un grand fan.

Joey: Vraiment ? Oh, merci. Je t’offrirais bien un T-shirt collector, mais il ne m’en reste que deux, et j’aime assez les échanger contre du sexe.

Brian: Alors, je suppose qu’on risque de se voir souvent. On doit postuler pour les mêmes auditions. Tu vois, homme, la trentaine, dangereux mais sensible. Ca prend du temps cette audition. Je vais appeler mon agent. (Il prend son téléphone mobile) Composition accélérée…. (Au téléphone) Salut Lisa, c’est Bri-Mi. Ecoute-Euh ? Quoi ? Tu plaisantes ? Non, écoute, ce n’est pas de ta faute. Je te rappelle. (Il raccroche.) Mauvaise nouvelle mec, ils ont annulé l’audition. Ils ont déjà donné le rôle.

Joey: Et personne ne nous a prévenu ? Maintenant je suis vraiment outré ! A qui l’ont-ils donné ?

Brian: Sûrement quelqu’un qui a couché avec le producteur. C’est comme ça que cette ville fonctionne. Voilà, c’est dit.

Joey: Oh, je pense qu’on peut y aller alors, hein ?

Brian: Tu peux y aller. Moi je vais rester un peu. Il n’y a pas la clim chez moi.

Joey: Ce fut un plaisir de te rencontrer Brian…

Brian: Brian Michael David Scott.

Joey: Ca t’embête si je t’appelle « Mec » ?

Brian: Génial, mon frère.

Joey: Très bien.

[Joey sort alors que le directeur de casting se présente.]

Le directeur de casting : Joey Tribbiani ? Joey?

[Le directeur de casting raye Joey de sa liste et retourne dans le studio. Joey revient dans la salle.]

Joey: Est-ce que quelqu’un vient de dire mon nom ?

Brian: Non, euh, mais un jour tout le monde le criera.

[Joey sourit.]

[Scène : Chez Joey et Michael. Joey, Michael et Gina sont dans le salon.]

[Michael renifle.

Gina: Je vais te faire encore un peu de thé.

Joey: Gina, écouté, ca fait deux jours non-stop que tu es là, pourquoi tu ne me laisses pas te remplacer ? Prends un peu de temps pour toi.

Gina: Je n’ai plus de temps pour moi désormais. Je suis une mère. Je ne sors pas, je n’ai pas de rencards, je ne m’amuse pas. Je ne m’occupe plus de moi.

Joey: (Désigne sa poitrine, référence à ses faux seins) Alors tu as fait ça pour Michael ?

[Gina le fusille du regard et Joey est effrayé. Il retourne s’asseoir sur le canapé à côté de Michael.]

Joey: Bon, il semble qu’elle ne veuille pas partir. Comment ça va ?

Michael: Pas terrible. Mais cela ira mieux demain.

Joey: Qu’est-ce qui te fait croire ça ?

Michael: Hé bien, si elle n’est pas partie demain, je me suiciderai.

Joey: Ne soit pas si dramatique.

Michael: Elle a dit que nous allions vider mon système, Joey. Et je ne sais pas ce que ça veut dire.

Joey: Oui, ta grand-mère agissait comme cela aussi lorsque j’étais malade. On m’a vidé le système aussi… Cela te conduit à te poser de grandes questions.

Gina: (Donne du thé à Michael) Tiens. (A Joey) Allez Joey, tu dois te lever. Michael va faire sa sieste ici.

Michael: Elle me fait faire la sieste chaque jour à 13h. Mais pas demain.

Joey: Bon d’accord, je vais aller regarder la télé dans ma chambre.

Gina: Non, non, non, non, non. Tu ne peux pas. J’ai mis l’humidificateur dans cette pièce. C’est plein de vapeur.

Joey: Quoi ? Tu es allée dans ma chambre. J’ai des trucs privés dans ma chambre.

Gina: Hé bien si tu t’inquiètes que j’ai pu lire ton Journal intime, c’est trop trad. (Elle se moque de lui.) « Cher Journal, Gina est méchante avec moi… »

Joey: Je vais l’écrire directement dans mon journal ! Ecoute Gina, je sais que Michael est malade, mais c’est chez moi. J’ai besoin d’espace.

Gina: Ecoute, pourquoi n’irais-tu pas chez moi ? Tu peux y rester jusqu’à ce qu’il aille mieux.

Joey: Je n’ai pas envie.

Gina: Il y a des lasagnes dans le frigo et j’ai Cinemax.

Joey: Donne-moi les clés !

[Scène : Un studio d’audition. Brian Michael David Scott sort de la salle.]

Brian: Non merci. C’est très facile lorsque les mots sont aussi bien choisis.

Joey: Mec.

Brian: Salut, Joey.

Joey: Alors comment ça s’est passé là-dedans ?

Brian: Très bien. Oh, je sais que nous sommes en compétition pour ce rôle, mais si je ne l’ai pas, j’espère que tu l’auras.

Joey: Tu es génial.

Brian: Non, je suis juste Brian Michael David Scott, Joey.

Joey: Oh, tu as rajouté un « Joey » ! !

[Le directeur de casting entre.]

Le directeur de casting : Joey Tribbiani ?

Joey: Oui, c’est moi.

Brian: Hé mec, écoute, j’ai quelques infos pour cette audition et je me sentirais mal de partir sans en faire profiter mon nouveau meilleur pote.

Joey: Génial, qu’est-ce que c’est ?

Brian: Le directeur de casting est sourd, alors il faut que tu hurles ton texte.

Joey: Merci, c’est bon à savoir.

[Joey entre dans la salle d’audition.]

Joey: (Hurle) « Ce n’est peut-être pas le meilleur endroit pour t’annoncer ceci Sharon, mais je t’aime ! Je t’aime de tout mon cœur ! « (Il continue à crier tout en sortant de la pièce) Alors, quand est-ce que je saurais si je suis pris. (A lui-même) C’est quoi le majeur dans le langage des signes ?

[Scène : Le bureau de Bobbie. Bobbie est au téléphone lorsque Joey entre.]

Bobbie: Oh ben maman, je ne comprends pas pourquoi tu es si bouleversée ? On va te retirer l’utérus, et alors ? En quoi tu en avais besoin ? Bon écoute, je dois te laisser. Je t’aime moi aussi. Bye.

[Bobbie raccroche.]

Joey: Euh, pourquoi voulais-tu me voir ?

Bobbie: Je voulais t’expliquer comment fonctionne ce business. Tu trouves un job, et je prends 10%. Tu sais combien font 10% de zéro ?

Joey: Euh, 40… je retiens 6…

Bobbie: Oh mon Dieu ! Je n’ai jamais eu autant envie de te gifler. Tu ruines ta carrière. Tu ne vas pas aux auditions, tu hurles sur le directeur de casting.

Joey: Si j’ai fait ça, c’est parce qu’il est sourd.

Bobbie: Qui t’a dit ça ?

Joey: Un acteur. Je le vois à toutes mes auditions. Il me donne des conseils.

Bobbie: C’est aussi lui qui t’a conseillé de jeter ton script et de te mettre à aboyer à la dernière audition ?

Joey: Oui, j’ai eu le rôle ?

Bobbie: Oh, Joey, il se fout de toi.

Joey: Quoi ?

Bobbie: Oui, ton petit copain te raconte des conneries. Joey, tu es un mec gentil et naïf. Mais tu ne dois pas laisser les gens te manipuler.

Joey: Je n’arrive pas à le croire.

Bobbie: Hé bien, je n’arrive pas à croire qu’ils ont pris le gras de mon cul pour le mettre dans mes lèvres, mais c’est la vérité !

[Scène : Chez Gina. Joey est dans le lit de Gina. Il écrit dans son journal.]

Joey: « Mais ensuite elle m’a surpris. Comme ce soir. Elle m’a gentiment proposé de rester chez elle. Voilà, c’est tout pour ce soir. Jusqu’à demain. Sincèrement. Joey qui t’aime. » (Il referme son journal et s’apprête à dormir.)

[Le temps a passé. Joey dort. Un homme entre dans la chambre de Gina. Il s’introduit dans le lit avec Joey, pensant qu’il s’agit de Gina.]

Roger: Salut poupée.

Joey: Quoi ? !

Roger: Quoi ? ! Qui êtes-vous ?

Joey: Qui êtes-vous ? !

Roger: Je m’appelle Roger.

Joey: Je suis Joey… mais ça ne nous aide pas beaucoup.

Roger: Je suis le petit ami de Gina.

Joey: Gina n’a pas de petit ami. Je suis son frère. Je le saurais.

Roger: Vous êtes son frère ? Oh, vous n’êtes pas censé être au courant de mon existence. Est-ce que vous pourriez faire semblant d’ignorer tout ceci ?

Joey: Mais j’ignore tout ceci ! ! ! !

Roger: Maintenant, il ne reste qu’à décider lequel de nous deux reste.

Joey: Sortez d’ici ! !

[Roger sort et Joey va directement vers son journal.]

[Scène : Chez Joey et Michael. Gina est assise dans la cuisine. Joey entre.]

Joey: Salut. Dis-moi, j’ai découvert ton petit secret la nuit dernière.

Gina: Oh mon Dieu ! On était mercredi. J’ai oublié. Pauvre Roger.

Joey: Pauvre Roger ? Pauvre compagnon de lit de Roger tu veux dire ! Ce type est très tactile !

Gina: N’en faisons pas une montagne, d’accord. C’est juste un type que je vois.

Joey: Pourquoi ne pas m’en avoir parlé alors ?

Gina: Parce que je savais que tu le dirais à Michael.

Joey: Et alors ?

Gina: Alors, il n’aime pas savoir ce genre de choses. Lorsqu’il avait douze ans, je fréquentais ce type, il avait construit un BioDôme dans le jardin et refusait d’en sortir tant que je sortais avec ce gars.

Joey: C’est quoi un BioDôme ?

Gina: C’est un fort d’intellos

Joey: Il est adulte. Tu peux lui dire que tu vois quelqu’un. C’est idiot de ne pas le faire.

[Michael entre.]

Michael: Que se passe-t-il ?

Joey: Bon Michael, viens là. Ta mère a quelque chose à te dire. Assieds-toi.

[Ils s’assoient tous les trois dans le canapé.]

Gina: Ecoute, tu sais que je suis une femme et que j’ai des besoins.

Michael: Euh, je n’aime pas tellement la direction que prend cette conversation.

Gina: Je sors avec quelqu’un. Ca fait deux mois maintenant. Je sais que tu es très sensible. Ca va aller ?

Michael: Je vais bien. C’est juste… j’ai besoin de temps pour assimiler. Tu peux me laisser une minute ?

Gina: Bien sûr.

[Gina va dans une autre pièce.]

Michael: Oui, oui, oui ! !

Joey: Génial ! Pourquoi je suis content ?

Michael: Tu ne comprends pas ? Elle a finalement rencontré quelqu’un. Je ne suis donc plus l’unique centre de sa vie.

Joey: Waou, c’est génial.

Michael: C’est fantastique ! Elle pourrait tomber amoureuse. Ils pourraient se marier. Si c’était un de ces types qui la veut tout le temps. Et qui serait jaloux de son fils. Et qu’il la retournerait contre moi… Réfléchis.

Joey: Oui, oui, nous serions libres. Nous pourrions faire tout ce que nous voulons. Nous pourrions nous balader à poils.

Michael: On pourrait ! Mais ne le faisons pas…

Joey: Désolé mec, mais mes parties ont besoin de respirer.

Michael: Il faut encourager ma mère. Il faut que je lui donne ma bénédiction. On pourrait peut-être l’inviter à dîner. Oui, oui, c’est incroyable. C’est le plus beau jour de ma vie ! Viens là !

[Ils s’étreignent lorsque Gina entre. Joey fait comme si Michael était en train de pleurer.]

Joey: Oh, tu veux bien nous accorder une minute ?

[Scène : Un studio d’audition. Joey entre et Brian Michael David Scott est déjà là.]

Brian: Salut Joey. Ecoute, je suis le prochain, je vais te donner un petit conseil sur cette directrice de casting. Elle vient de se faire refaire les seins, et si tu ne lui fais pas un compliment d’entrée, elle sera très énervée.

Joey: Pas cette fois, Brian Michael David Scott.

Brian: Hé, tu as tout bon.

Joey: Oui, je l’ai écrit sur ma main, pour ne pas oublier.

Brian: Pourquoi ne pas l’avoir écrit sur un morceau de papier ?

Joey: Tu aurais bien aimé, hein ? Ecoute, je sais que tu as fait en sorte que je foire toutes mes auditions, et je veux savoir pourquoi !

Brian: Bon, tu veux savoir pourquoi ?

Joey: Oui.

Brian: C’est parce que je suis impressionné par toi.

Joey: Oh bien sûr.

Brian: Si vraiment. Lorsque je t’ai vu à la première audition, je me suis dit « je devrais rentrer chez moi, ce type est fantastique ».

Joey: Oui, hé bien le directeur de casting d’hier ne pense pas la même chose. Je lui ai aboyé dessus et léché le visage.

Brian: Je ne t’avais pas dit de le lécher.

Joey: J’étais dans l’action !

Brian: Je suis désolé de t’avoir piégé, mais que suis-je censé faire ? Je suis un mauvais acteur qui a de la chance s’il trouve un boulot. Tu es Joey Tribbiani. Tu es un vrai acteur.

Joey: Ecoute mec, Il n’y a pas de vrais acteurs. Que des petits enfants.

Brian: Je n’arrive pas à croire que je t’ai utilisé. Je veux me faire pardonner. Je suis le prochain. Ils m’ont dit d’entrer lorsque je serais prêt. Prends ma place. Je ne passerai même pas cette audition.

Joey: Vraiment ?

Brian: Oui, j’ai fait le con. Fait le pour moi, s’il te plaît.

[Brian Michael David Scott ouvre la porte pour Joey.]

Brian: Eclate-les.

[Joey passe la porte, Brian la referme. Joey se retrouve dans une cage d’escalier dont il ne peut pas sortir.]

Joey: Sois maudit ! (Il regarde ses mains.) Prendre du lait ! (Il regarde son autre main.) Brian Michael David Scott !

[Scène : Chez Joey et Michael.]

Gina: Salut les gars, Roger va arriver dans une minute pour me prendre. (A Michael) Tu es sûr que tu veux rencontrer Roger ?

Michael: Hé bien tu sais, je ne peux pas dire si ça va aller. Ce type va emmener ma mère loin de moi. Je vais essayer de garder l’esprit ouvert.

[Roger frappe à la porte.]

Michael: Mon Dieu, quel coup ! J’approuve, va lui ouvrir.

[Roger entre.]

Roger: Salut Gina.

Gina: Roger, tu connais Joey.

Roger: Si je le connais ? On était dans le même lit.

Joey: Ne raconte pas ce genre de choses Rog.

Gina: Et voici mon Michael.

Roger: Salut, petit gars.

Michael: (A Joey) C’est l’élu.

Gina: Pourquoi ne pas vous asseoir pour vous connaître un peu ?

Joey: Oui, d’accord.

Gina: Vous voulez un petit cocktail pour l’occasion ? Tout le monde aime le Jager ?

Joey: Roger, on est très content que tu sois avec Gina. Elle n’a jamais été aussi heureuse.

Roger: Vraiment ? Elle me crie après et m’insulte en permanence.

Joey: Non, non, non, non, non. C’est comme ça que nous, le Tribbiani, montrons notre affection. (A Michael) Intello.

Michael: Acteur de soap pourri.

Joey: Puceau.

Gina: Voilà, trois Jager et un NyQuil.

[Michael tend un Jager à Roger.]

Michael: Voilà papa. Oh, est-ce que je viens de t’appeler papa ? Ca m’a paru si naturel.

Gina: Chéri, on ferait bien d’y aller si on veut voir ce film. Je me repoudre un peu pour être présentable pour mon chevalier servant. (Elle avale son Jager et grogne.)

[Gina sort.]

Joey: Alors Rog, que fais-tu dans la vie ?

Roger: Euh, je travaillais pour une grosse boîte de construction de Newport, mais j’ai perdu un orteil au travail.

Michael: Oh, je suis désolé.

Roger: Oh, ne le sois pas. Je me suis fait un paquet de fric grâce à ça. J’étais avec une scie circulaire, je buvais une bière, et la minute d’après, ces gars en costumes me passaient des chèques.

Joey: Génial.

Roger: Oui, mais j’ai flambé le fric rapidement. Je dois trouver un autre moyen d’avoir du blé.

Joey: Pas un autre orteil ?

Roger: Non, non, non. Je vais perdre un doigt. Je pensais perdre un auriculaire. Il y a tellement de façon de perdre un doigt. T’as les perceuses, scies, ponceuses, presses,…

Michael: Euh, le travail n’est pas tout. Je suis sûr que tu as des loisirs.

Roger: J’aime bien les jeans.

Joey: Les jeans ? Ce n’est pas un loisir ça ?

Roger: Je ne suis pas un pro non plus…

[Gina revient.]

Gina: On devrait y aller.

Roger: Bien. Ce fut un plaisir de vous rencontrer. Un petit conseil. Glissez dans les toilettes du cinéma et cognez votre tête contre le lavabo. Hop pop-corn gratuit !

[Michael fait un signe d’approbation à Gina. Gina et Roger sortent.]

Joey: Qu’est-ce qui te prend ? Ne fait pas ça ! (Il refait le signe avec le pouce levé.) C’est Roger après son prochain boulot !

Michael: Bon, il est très différent. Mais l’important, c’est qu’il l’apprécie. Et qu’il l’éloigne de moi.

Joey: Oh Michael, c’est très égoïste ça. Qu’est-ce qui est plus important ? Ton espace ou le bonheur de ta mère ?

Michael: Mon espace. Et j’ai du faire semblant d’y réfléchir.

[Scène : Chez Joey et Michael. Gina revient de sa soirée avec Roger. ]

Michael: Alors ce film ?

Gina: Euh, on est arrivé en retard. On est passé par une boutique Levis et Roger y est resté pas mal de temps.

Joey: On doit te parler. Michael, quelque chose à dire à ta mère à propos de Roger ?

Michael: Je crois que c’est le bon.

Joey: Non Gina, c’est une tâche !

Gina: Ecoutez, je sais que Roger n’est pas le plus intelligent ou le plus drôle ou le plus ambitieux.

Joey: Mais ?

Gina: Mais je n’ai pas beaucoup de choix. La plupart des hommes de mon âge veulent sortir avec des filles de vingt ans, pas quelqu’un qui a un enfant de vingt ans. C’est le mieux que je puisse trouver.
Joey: De quoi tu parles ? Tu as toujours pu avoir qui tu voulais.

Gina: C’était il y a longtemps Joey. Maintenant je prends ce que je peux avoir.

Michael: Prendre ce que tu peux avoir ? Maman, ce n’est pas bien… tu mérites bien mieux.

Gina: Je pensais que tu l’appréciais.

Michael: C’était vrai, mais je mentais. Je pensais que ce serait bien que tu aies quelqu’un dans ta vie, pour que tu ne t’inquiètes plus autant pour moi. Je suis un adulte maintenant.

Joey: Tu le crois vraiment ?

Michael: Et tu es une femme géniale. Tu plaisantes ? Tu es intelligente, drôle, belle. Tous mes amis ont un faible pour toi.

Gina: Je dois être la troisième fille que ces types ont vu.

Joey: Tu dois attendre jusqu’à ce que tu trouves quelqu’un de bien, d’accord ? Et quand ce sera le cas, même ce type là ne sera pas à la hauteur pour moi.

Gina: Oh, Joey.

Michael: Et tu sais, je ne voulais pas te le dire avant, mais ma fièvre remonte.

Gina: Oh, tu es trop gentil avec moi.

[Scène : Un studio d’audition. Joey est déjà là. Brian Michael David Scott entre.]

Brian: Bon, écoute. Je sais que tu dois encore être furieux contre moi pour le coup des escaliers, mais je t’ai sauvé la vie ! Juste après que je t'aie enfermé, 3 hommes masqués ont débarqué...

Joey: Plus de conneries ! Tu vas regretter de t'être opposé à Joey Tribbiani. Tu as eu un coup de fil de ton agent ce matin ? (Avec une voix de femme) Salut, Bri-Mi, c'est Liza, l'endroit de l'audition a changé.

Brian: Quoi ?

Joey: L’endroit n’a pas changé. L’audition a lieu maintenant de l’autre côté de la ville mon frère.

Brian: J’étais parfait pour ce rôle !

Joey: Ouais, ben dommage. Tu devrais bien réfléchir avant de recommencer avec moi. Parce que maintenant, je rends les coups. C’est bien clair ?

Brian: Oui. Sauf sur un détail. Si je suis en train de rater cette audition…

Joey: Oh que oui !

Brian: N’es-tu pas en train de la manquer aussi ?

[Joey réfléchit.]

Joey: Viens, je t’emmène !